C’est au mois d’avril 2018 que Benoit Gicquel a rejoint la Binée Paysanne en
reprenant la ferme de Thibault Mazet. Après un parcours qu’il
l’amènera aussi bien sur de l’événementiel que sur des chantiers
de plomberie, c’est vers l’agriculture que Benoit décide de
s’orienter.
« J’ai acquis certaines expériences et savoir-faire que je peux aujourd’hui faire converger vers le métier de paysan. Je boucle ainsi un cycle qui me ramène vers la ferme que j’ai côtoyée dans ma jeunesse auprès de mes grands-parents qui étaient également paysans ».
C’est lors d’une phase de travail en intérim que Benoit décide de renouer avec la terre. « J’ai fait différentes missions et approché un certain nombre de « visions de l’agriculture » ce qui m’a permis de me situer par rapport aux différentes tailles de ferme et aux différentes « façons de faire. ». Au final j’ai opté pour ce qui correspondait à mes valeurs et à mes convictions : une ferme biologique à taille humaine avec la volonté de m’engager dans la biodiversité à la fois dans le choix des races de volailles mais aussi dans les pratiques quotidiennes de travail.
Aujourd’hui Benoit Gicquel est installé au Bois Gicquel sur la commune d’Hénanbihen. Sa ferme s’étend sur 6,5 hectares dont :
1 h est consacré aux parcours,
1,5 h aux cultures pour l’alimentation des volailles
1,5 h en prairie
2,5 h sont à l’étude en vue de création de nouveaux parcours.
« J’ai actuellement sur ma ferme environ 200 poules, 100 poulets, 100 pintades et 650 poussins. Je pense compléter cette activité avec des dindes, des oies (qui seront de bonnes gardiennes) et d’anciennes variétés de poules à chair pour favoriser la biodiversité et rejoindre les personnes qui se battent pour sauver et faire vivre notre patrimoine agricole . La volaille festive de fin d’année est aussi à l’ordre du jour. »
Benoit travaille seul sur sa ferme et souhaite pouvoir créer un emploi.
« Je ne travaille qu’en circuit court : la Binée, des Amap et quelques magasins sur le territoire et j’ai à cœur de proposer des volailles de qualité, diversifiées. Je suis très attaché à cette relation directe, de proximité, qui me permet d’échanger et d’avoir un retour des personnes qui dégustent ces volailles ».
S’il s’attache à assurer les débouchés actuels, Benoit se projette à terme dans un développement « raisonné » de ses activités. Affaire à suivre.